mercredi 12 octobre 2011

Ecllipse

  A la coïncidence des deux mondes, de la lumière et de l'ombre, je l’ai vu là elle gisait , boule-de-neigisée ; affligée par les flonflons, dans le refuge de cette boule à neige.
Et sourcillant à peine des arcanes abscons
elle ne tire plus la langue, n’avale plus n’y crois plus, laisse tomber les flocons:
ces giboulées-bolides qui dégoulinent sur son crâne
par l’interstice atroce entre elle et son masque qu’on appelle l’abysse de l’incompréhensionisme.
Le saviez-vous ? ‘There is a crack in everything, that’s how the light gets in’

D’après l’art de l’esquive d’un solipsisme acide
chaque masque de plastoc lui sert d’éclipse
mais collapse lorsque déclaré factice
il est absout par l’élastique
et subit la balistique abassourdie
de la solitude

Détacher ce masque dantesque ou bien
Détaché d'aujourd'hui
Démasquer les vestiges de cette vie travestie qu’elle maquille à outrance
Masque de carnaval pour la transe batracienne
Masque sacrificiel, rituels carnivores.

Manivelles du sourire, Machineries théâtrales
Entartée sur la scène
elle descend de l'estrade 
vers les strates destroy.
Par une fissure étroite
au travers des planches
amorphe elle s’affale dans le double-fond des sarcasmes
et par la serrure de l’absurde
à la lueur de sa détresse  
c’est le ciel des damnés qui se renverse en silence.
Assise inlassable ainsi qu’en son linceul
victime et criminelle, elle saisit l’issue la seule
C’est la solitude.

Tout à fait aphone, et
Sourcillant à peine
Des arcanes hautaines
Funambule dans l’oubli
sans ombrelle ni même un fil
elle en a enfin fini d’affabuler sa vie.
Suspendus à ses synapses
acrobates mutilés,
trapèzes mazoutés,
victimes du napalm en nappage sur les plages du Vietnam
c’est bien un naufrage sans rivage.
Immobile dans sa bulle-terminal
avec la nausée et les mains sales
elle déglutit l'abîme dans la nacelle
de la solitude.

Assise aussi impassible au fin fond de l’impasse,
mais c’est plus possible et plus elle y pense
la détresse à ses trousses elle adresse à ses frousses
tout en prose d’hôpital ce genre de mots déments,
ces relents de Lautréamont
malodorants qu’on dégueule en aval
et des haut-le-coeur en corolles
s’élèvent à l’orée de ses lèvres entrouvertes
elle délie ces phylactères et défie dès lors la censure
de la solitude.

Et sourcillant enfin des arcanes humaines , tandis que son crâne soulève ce qui semble être sa question muette : que faut-il, être ou bien paraître aux yeux des autres, faut-il bien naître ou être honnête, quelle est ma faute ?

 Est-ce que l’enfer c’est les autres, ou est-ce qu’au fond c’est chacun pour soi, chacun le sien ? Il en est qui osent : ceux qui ôtent le masque libèrent, et déchaînent leur angoisse, la saisissent à deux mains. 
 Les minutes saccadées sont comptées, menottées, sans arrêt censurées. Un non-sens de plus dans cette histoire : les masques évoluent, les pas chassés diminuent. On représente.
L’histoire s’accélère, l’individu s’efface, on perd sa trace dans les tas d’invendus. Ici-bas c’est l’angoisse ou le masque, et lorsque le rideau tombe, la seule issue possible d’un homme libre, c’est la seule, c’est la solitude.

Kassded à L.Cohen, thx buddy.

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