mardi 11 octobre 2011

Andalouse

Danse, belle andalouse,
Ouais délasse à l’aise tes sandales sur la pelouse
Et oublie les douaniers, de la nuit, de l’ennui.
Mais si la frontière est ténue, qui nous sépare
La nuit nous réunit d’un accord de guitare.

Soulevée par ces notes elle s’envole en volutes
Troussant ses dentelles, transcendante, immortelle.
Ca la démange alors elle se déhanche
Derviche de mon cœur d’écorché vif

Calligraphiant la vie devant mes yeux rêveurs
Mouvements suspendus bravant la gravité
Ravis à l’éphémère ils s’offrent au sculpteur
Devant mes yeux ravis, gravant l’éternité

De la plage aux palaces, sous les ponts, les lampions,
Du bout de ses talons, elle brisera la glace.
D’un regard qu’elle embrase, électrise l’assistance
Méduse aux milles bagouses

Danse belle andalouse, éclabousse ton enfance
A travers mon Pastis, et dans mes yeux lavasse
Eclabousse ton enfance acclamée par le vice

L’éclat fugace de tes bagouses,
Et les créoles à tes oreilles :
Les futilités cruelles
Auréolant mon idole
Etincellent sans pareil

Par le beat habitée, bravant la gravité
Elle vous  invite à quitter, l’espace pour un instant,
L’espace et le temps : Les instincts latents qui nous mentent

Tandis que je digresse, voilà deux gros jambons
Ravis à leur fémur ils s’offrent au sculpteur
Danse, belle imposture, dans la poussière et le stupre 
A ma grande stupeur tu pars avec ce type.

2 commentaires:

  1. celle là elle envoie j'adore ! elle est vachement mélodieuse, et puis elle envoie des images, quand tu parle de calligraphie la vie avec son corps ou : "Mais si la frontière est ténue, qui nous sépare
    La nuit nous réunit d’un accord de guitare." On dirait un peu Aragon, la rose et le réséda, des trucs comme ça! "Par le beat habitée, bravant la gravité"
    ça sonne, sa résonne et ça ce loge, te déloge et t'interroge!

    RépondreSupprimer
  2. tant que ça t'érige, que ça t'arrache des horizons, des arrosoirs irisés dans les creux du soir, si ça peut dérider des rendus à l'évidence ou des vendus à la finance, dérider d'un rien, caramel-des-ramollos : tiens ça marche aussi avec Boris Vian, L'automne à Pékin, conseil.
    "-Oh merde, dit Amadis Dudu.
    -C'est bien vrai, appuya un monsieur qui venait juste après."

    RépondreSupprimer